Mythologies postphotographiques
L’invention littéraire de l’image numérique
Désormais, nous sommes tous photographes. Les appareils intégrés à nos téléphones nous permettent de capter, de visualiser, de modifier et de partager nos photos sur les réseaux sociaux en moins d’une minute. Omniprésente sur nos écrans, la photographie est devenue une nouvelle forme de langage. Alors que les clichés s’accumulent par centaines sur nos disques durs, où l’on finit pas les oublier, certaines voix s’élèvent pour se demander si, dans sa transition de l’argentique vers le numérique, la photographie n’aurait pas perdu ce qui la rendait justement photographique. Pour comprendre ces mutations fascinantes — et un peu inquiétantes — de la culture visuelle, l’auteure analyse les pratiques photographiques contemporaines, à la fois amateur et artistiques, ainsi que les discours, surtout littéraires, consacrés à l’image. Elle décortique ainsi les nouvelles mythologies de l’image pour mieux les recadrer dans une histoire générale de la photographie, avec autant de brio et d’érudition.
Auteur
Titulaire d’un doctorat en littérature comparée (Université de Montréal) et littérature française (Université Rennes 2), Servanne Monjour est maîtresse de conférences à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université (CELLF) à Paris. Précédemment en postdoctorat au département de Languages, Literatures and Cultures de l’Université McGill (Montréal) au côté de Stefan Sinclair et au département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, elle a travaillé au sein de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques (titulaire Marcello Vitali-Rosati). Ses travaux portent sur les nouvelles mythologies de l’image ainsi que sur les notions de collectif littéraire et artistique à l’ère du numérique.