Expérimenter les humanités numériques

Introduction

Introduction

Étienne Cavalié

Frédéric Clavert

Olivier Legendre

Dana Martin

Étienne Cavalié, Frédéric Clavert, Olivier Legendre, Dana Martin, « Introduction », Étienne Cavalié, Frédéric Clavert, Olivier Legendre, Dana Martin (dir.), Expérimenter les humanités numériques (édition augmentée), Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 2017, isbn : 978-2-7606-3837-2, https://www.parcoursnumeriques-pum.ca/9-experimenter/introduction.html.
version 0, 01/09/2017
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Ce livre est né de l’envie de combler un manque. Pas un manque de réflexion : les humanités numériques sont omniprésentes dans le discours scientifiqueVoir à titre d’exemple le numéro 8/2015 de la revue Critique intitulé « Des chiffres et des lettres : les humanités numériques » (Gefen 2016).↩︎. Les discussions sur leur définition, leur périmètre, leurs ruptures et leurs continuités abondent. Pas un manque technique, non plus : non seulement les humanités numériques offrent aux chercheurs pléthore d’outils, mais si l’on considère ceux dont il sera question ici, les documents techniques permettant leur prise en main et leur utilisation (tutoriels, procédures en ligne, etc.) sont nombreux.

Cette abondance laisse toutefois une lacune béante. Sur un terrain que l’on n’ose plus dire neuf, mais où bien des chercheurs hésitent encore à s’avancer, sur un terrain que la technicité, le savoir-faire et l’entreprise scientifique explorent de conserve et à tâtons, il s’avère qu’une seule chose est irremplaçable : l’exemple. Ce qui, par-dessus tout, pousse un chercheur à empoigner un outil inconnu, c’est l’expérience partagée d’un devancier. Le récit d’une expérience réussie – ou d’un échec dépassé ! – lui permet d’éviter les écueils les plus redoutables ; de gagner le temps que les pionniers ont accepté de perdre ; de se convaincre en les écoutant que le jeu (scientifique) en vaut la chandelle (numérique) ; bref de saisir avec confiance l’outil peu familier, en sachant déjà que ses efforts seront récompensés, et peut-être même de se prendre lui-même au jeu de l’expérimentation.

Une fois franchie cette première étape, une réflexion peut s’engager sur l’élaboration des outils et sur leurs apports, occasionnant souvent – les expériences rapportées le montrent – un réexamen des méthodes. Pour certains de ces chercheurs, il est possible qu’arrive même une seconde étape où, passée la maîtrise des outils existants, on en vienne à en percevoir les limites au point de contribuer à l’élaboration de nouveaux outils et de nouvelles méthodes. L’enjeu est bien là, dans ce goût de l’essai et dans ce face-à-face tantôt passionnant, tantôt inquiétant avec la technique. Tout chercheur est désormais censé utiliser quotidiennement les ressources numériques, et non plus seulement comme lecteur, mais bien comme auteur. Dans le paysage scientifique des sciences humaines, les blogs, les logiciels bibliographiques, les bases de données, les éditions en ligne et les wikis, tous ces objets qui éveillaient notre curiosité il y a une décennie, sont devenus aussi anodins qu’omniprésents. Par ailleurs, la France se défend plutôt bien en ce domaine, des réalisations comme le portail de publication OpenEditionOpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales qui regroupe les quatre plates-formes suivantes : revues.org, hypotheses.org, OpenEditionBooks et Calenda. Initiative du Cléo (Centre pour l’édition électronique ouverte), il a été lancé en 2011. En savoir plus.↩︎, avec les plates-formes hypotheses.orgHypotheses.org est une plate-forme de blogs scientifiques permettant aux chercheurs de créer leurs « carnets de recherche ». Elle existe depuis 2008. En savoir plus.↩︎ et revues.orgRevues.org est une plate-forme de revues en sciences humaines et sociales créée en 1999. En savoir plus.↩︎, étant saluées par nos confrères en Europe.

Et pourtant, en jetant un regard sur nos propres pratiques, sur les chercheurs qui travaillent autour de nous, nous voyons bien que les appréhensions face aux outils numériques (ou leur simple mais robuste méconnaissance) sont encore largement répandues. Les sept décennies écoulées depuis les premiers travaux de l’école des AnnalesUn article de François Furet et Adeline Daumard, paru dans les Annales de 1959, porte sur le traitement encore dit mécanographique des sources primaires (1959).↩︎ ou de Roberto BusaRoberto Busa, pionnier dans l’application des outils informatiques au travail philologique, fut à l’origine du Corpus Thomisticum, aujourd’hui disponible sur le web grâce à ses successeurs (Alarcón 2000).↩︎ n’y font rien : le numérique continue d’intimider les sciences humaines et sociales. À leur décharge, il faut reconnaître que l’informatique, plus encore depuis l’avènement d’Internet, est un univers en perpétuelle expansion, dont l’exploration paraît parfois hors de portée et le foisonnement chaotique, imprévisible et potentiellement inconfortable.

Notons aussi que, par un effet de génération ou encore par le penchant classique de bien des chercheurs en sciences humaines, l’alphabétisation numérique, si l’on peut ainsi désigner la familiarité avec la chose informatique, reste balbutiante chez tous ceux – les plus nombreux pour l’instant – qui n’ont pas grandi avec un mobile connecté dans la poche. Du reste, supposer que l’usage quotidien de tels appareils confère la compétence nécessaire à l’usage scientifique du numérique est une naïveté dont scientifiques, pédagogues et informaticiens sont revenus depuis longtemps. Certains chercheurs préfèrent plutôt parler de « Facebook natives » (Clavert 2011), peu au fait du fonctionnement des outils qu’ils utilisent : avoir un mobile dans la poche est ainsi plutôt un facteur d’analphabétisme numériqueVoir le billet de Frédéric Clavert (l’un des co-directeurs de cet ouvrage), (2011).
L’expression a été reprise par Paul Bertrand dans sa conférence d’ouverture de THATCamp Paris 2012 : « Les digital humanities sont-elles solubles dans le Steampunk » (2012)↩︎
.

Quoi qu’il en soit, le paradoxe est là, bien installé : les réalisations en sciences humaines étayées par des méthodes numériques sont désormais trop présentes, et leur fécondité trop évidente, pour que l’on puisse feindre d’ignorer leur intérêt. Certaines de ces réalisations ne sont rendues possibles que par l’existence du numérique. Or de nombreux chercheurs, quand bien même ils souhaitent le faire, ne savent pas encore par quel bout attraper ces logiciels nouveaux que, de partout, font surgir les humanités numériques. C’est à cela que ce recueil veut les aider, de façon simple et précise. Il entend le faire sans cacher les difficultés qui attendent l’apprenti numérique, mais sans dissimuler non plus qu’elles sont désormais connues, donc dépassables, et que, dans la majorité des cas, le résultat vaut tous les efforts consentisLes conclusions du chapitre 6 « Wiki, boîte à outils ou boîte de Pandore ?», de Marie Chagnoux et Pierre Humbert, en sont un exemple probant : « Quelles qu’aient été ces craintes initiales, leurs auteurs font néanmoins le constat que tous ont finalement adopté l’outil. […]. Ceux qui étaient réfractaires à l’outil évoquent deux arguments au départ, la complexité technique et la dénaturation du travail scientifique, qui se sont finalement dissous au fur et à mesure des utilisations. »↩︎.

Chacun des chapitres proposés ici se veut une initiation à un ou plusieurs des logiciels et des méthodes actuellement disponibles, qui seront présentés, évalués et critiqués à la lumière de l’expérience personnelle des auteurs. Le statut d’expert de ceux-ci repose précisément sur cette double compétence technique et didactique, qui permet de transmettre un savoir-faire théorique et son application pratique – condition sine qua non pour être non seulement audible mais crédible. L’ensemble des sujets traités constitue un tour d’horizon accessible aux novices comme aux experts. Il s’agit d’un instantané kaléidoscopique d’expériences réellement vécues, dont nous espérons qu’il sera à la fois représentatif et instructif. Le choix des contributions a été effectué par les coordinateurs à la suite d’un appel à contributionsVoir l’appel à contributions diffusé en 2015 par le Laboratoire Communication et Sociétés de l’Université Clermont Auvergne.↩︎.

Expérimenter les humanités numériques : le titre le dit, l’ouvrage a été conçu comme un recueil de retours d’expériences concrètes et utiles ; Des outils individuels aux projets collectifs : il s’inscrit dans une double perspective, en réunissant des expériences individuelles et des expériences collectives et, pour offrir une palette diversifiée, il s’organise en trois parties. « Les outils personnels » concernent les cartes mentales et les blogs personnels, l’annotation vidéo, le logiciel bibliographique Zotero, un exemple de base de données ou encore les réseaux sociaux numériques. « L’outillage collectif » présente le système de gestion de contenu Omeka, le wiki comme outil de gestion d’un projet scientifique, ainsi que l’édition électronique. Enfin, la dernière partie, « La gestion de projet », est consacrée à des projets vus sous l’angle de l’organisation : la gestion des données, les blogs communs et surtout les bases de données collectives, qui occupent actuellement une place centrale dans les réflexions et les stratégies des équipes de recherche.

Tout considéré, les exemples ici réunis offrent, par facettes, une définition des humanités numériques qui nous paraît à la fois simple et convaincante : pour nous, ce sont des outils numériques appliqués aux sciences humaines et sociales. Par leur ancrage dans la réalité de projets aboutis ou non, toujours imparfaits mais bel et bien menés, ces textes réfutent efficacement l’idée que le numérique révolutionnerait, de fond en comble, la pratique scientifique. Le numérique ne permet nullement d’inventer une science nouvelle, fondée sur des structures et des concepts purement informatiques – et désespérément inaccessibles aux non-spécialistes.

Bien au contraire : les projets retenus se situent aux antipodes de tout fantasme idéaliste ou alarmiste. Leurs artisans considèrent, à juste titre, l’informatique comme un moyen. Un moyen puissant de collecte, d’analyse et de diffusion du savoir, assez puissant pour marquer la démarche scientifique, mais pas au point d’en dénaturer les fondamentaux. Quels que soient les moyens mis à son service, l’entreprise de recherche, dans sa complexité et son exigence, s’efforce de suivre une même méthodologie. Formuler des hypothèses ; collecter des données adéquates ; confronter ses hypothèses initiales avec le matériau disponible, en le complétant si nécessaire ; interpréter et soumettre son interprétation à la critique informelle, anonyme ou publique de ses pairs ; publier et diffuser ses données et ses résultats aussi largement que possible, au-delà du cercle des seuls spécialistes, et également hors de son propre pays. Les humanités numériques font tout cela, en s’appuyant sur des instruments aujourd’hui disponibles, dont la caractéristique commune est d’être massivement informatiques. C’est tout, et déjà beaucoup, car les résultats sont remarquables.

Toutefois, même si l’on considère que le cours général du travail de recherche n’est pas altéré, les modalités de mise en place de chacune de ces opérations successives se trouvent transformées, notamment par la capacité de traitement tout à fait nouvelle qui s’offre au chercheur. Bien plus, les réalisations concrètes des humanités numériques produisent leur lot de remises en question épistémologiques. Le numérique permet de traiter une masse d’information colossale et sans cesse croissante. Ce sont de nouvelles sources qui s’offrent et qui imposent de nouveaux modes de traitement à la recherche. Continuité intellectuelle et scientifique d’un côté, mais aussi renouvellement des objets d’études et des méthodes de travail de l’autre, ces deux traits caractérisent indissociablement, pour nous, les humanités numériques.

Une autre constante doit être soulignée, dont les chapitres de cet ouvrage collectif, d’ailleurs cosignés pour la plupart, témoignent par leur contenu : dans les humanités numériques, les projets s’épanouissent dans la coopération, non seulement entre chercheurs de disciplines identiques ou différentes, mais aussi entre corps de métier complémentaires. L’ampleur de la tâche et des ressources à mobiliser, les vastes compétences nécessaires pour maîtriser l’ensemble des enjeux techniques et scientifiques, ou encore la masse des données à traiter, rendent cette coopération vitale pour la majorité des projets. Comme beaucoup de travaux collectifs ou interdisciplinaires, les projets d’humanités numériques ont pour caractéristique commune de rassembler, presque inévitablement, des professionnels de différents métiers, notamment les enseignants-chercheurs, les bibliothécaires et les ingénieurs d’études et de recherche (en informatique, en gestion de projet, etc.). Rares sont les professionnels qui peuvent se targuer de réunir les compétences de tous ces métiers, pourtant indispensables pour concevoir et mener à bien un projet scientifique et technique pertinent, original et d’envergure. Pour autant, les humanités numériques n’exigent pas que quiconque apprenne un autre métier que le sien. En particulier, pour répondre à une crainte souvent exprimée et toujours sous-jacente, les chercheurs n’ont pas à devenir des apprentis informaticiens.

En revanche, ce qu’il leur faut à tout prix, c’est un « dialogue des rigueursMerci à Cécile Boulaire de nous permettre d’utiliser ses propos, extraits d’une conversation électronique portant sur le chapitre 7 « Du digital native au bricoleur numérique : les images et le logiciel Omeka » de Cécile Boulaire et Romeo Carabelli.↩︎ ». L’informatique est souvent perçue par les chercheurs comme contraignante, du fait de son caractère systématique. Or « [i]l ne s’agit pas d’opposer la rigueur du numérique à l’amateurisme foutraque du terrain, mais bel et bien de faire dialoguer deux rigueurs : celle de l’outillage informatique, qui de fait impose sa structuration, gage d’efficacité mais poids au quotidien ; et celle de l’épistémologie propre à chaque démarche de chercheur, et adaptée à chaque terrain, chaque problèmeCf. chapitre 7 « Du digital native au bricoleur numérique : les images et le logiciel Omeka » de Cécile Boulaire et Romeo Carabelli.↩︎ ».

Cette réciprocité dans la coopération, qui va de pair avec une dose généreuse d’entraide et de formation mutuelle sur le tas, est l’une des leçons majeures des projets aboutis et réussis. Il est vrai que l’informatique impose la contrainte de sa rigidité technique. Notamment quand il s’agit de concevoir et de construire des bases de données, elle exige d’emblée, de la part du chercheur, un esprit de système (dans la constitution d’un corpus, par exemple), qui n’est pas aisément atteint lorsqu’un projet démarre. Or, la rigueur et la cohérence du cheminement ne sont pas nées avec l’informatique : elles font partie intégrante de la démarche scientifique. L’informaticien les renforce en exigeant du chercheur qu’il systématise d’emblée son approche, qu’il segmente ses données et les standardise, à un stade très précoce de son travail. Le bibliothécaire, s’il est invité dans un projet, renchérit généralement sur cette exigence, avec son insatiable besoin de normalisation et d’indexation, de recours aux nomenclatures, aux listes d’autorité et aux formats structurés de métadonnées. Il n’empêche qu’informaticiens et bibliothécaires peuvent (et doivent) adapter leurs outils aux besoins des chercheurs. Non pour fragiliser leurs infrastructures respectives, mais d’une part, pour en faciliter l’appropriation et l’usage, et d’autre part, pour économiser aux chercheurs le temps d’un fastidieux apprentissage qui n’apporte rien à la recherche. Lorsque le dialogue s’instaure réellement, l’informatique et le traitement documentaire se révèlent pour ce qu’ils sont, de prodigieux dispositifs de soutien au travail scientifique, notamment pour collecter, analyser et gérer les données dans le temps.

L’ultime enseignement qui peut sortir des expériences réunies, c’est celui-là même qui nous a poussés à concevoir un recueil de contributions, de préférence à toute autre formule : tous les auteurs ont appris en faisant. Certains des projets décrits ont été conçus d’emblée comme expérimentauxCf. :
- Chapitre 8 « L’édition électronique de manuscrits modernes » de Fatiha Idmhand, Claire Riffard et Richard Walter,
- Chapitre 6 « Wiki, boîte à outils ou boîte de Pandore ?», de Marie Chagnoux et Pierre Humbert.↩︎
, d’autres l’ont été par nécessité, parce qu’ils empruntaient des chemins non balisésCf. chapitre 7 « Du digital native au bricoleur numérique : les images et le logiciel Omeka » de Cécile Boulaire et Romeo Carabelli.↩︎. Tous ont fait face, au long de leur travail, à la double nécessité d’adapter un logiciel informatique à leur besoin précis, et – inversement – d’adapter leur démarche aux possibilités et aux contraintes du logiciel choisi. Tous ont été amenés à se saisir d’outils numériques nouveaux, à les prendre en main, à les transformer, et finalement à les mettre au service de leur projet scientifique en sciences humaines et sociales. Aucun ne prétend avoir déniché, ou élaboré, l’outil parfait. Tous concluent à la richesse de l’exploration.

Références
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Contenus additionnels

Appel à contributions | Laboratoire Communication et sociétés, Université Clermont Auvergne

Crédits : Laboratoire Communication et sociétés, Université Clermont Auvergne

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Étienne Cavalié

Étienne Cavalié est conservateur à la Bibliothèque nationale de France.

Frédéric Clavert

Docteur en histoire contemporaine, Frédéric Clavert a étudié les sciences politiques et l’histoire contemporaine à Strasbourg et à Leeds. Ses recherches touchent aujourd’hui de plus en plus aux sources de l’historien.ne à l’ère numérique, mais aussi aux questions touchant à l’organisation monétaire du continent européen au XXe siècle. Passé par Strasbourg, Paris-Sorbonne et Lausanne, il est désormais chercheur au Center for Contemporary and Digital History (C2DH) de l’Université du Luxembourg.

Olivier Legendre

Diplômé de l’École des chartes, Olivier Legendre a été ingénieur de recherche de 2000 à 2008 à l’Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS), où il a publié et contribué à plusieurs travaux sur les manuscrits et les sources médiévales. Conservateur en bibliothèque depuis 2009, il est directeur adjoint de la Bibliothèque de l’Université Clermont Auvergne et responsable de la BU santé, après avoir dirigé quelques années la bibliothèque numérique. Depuis 2010 il a surtout travaillé sur l’Open access et l’édition scientifique, en publiant quelques articles, et de nombreux billets sur le blog l’Alambic numérique.

Dana Martin

Dana Martin est maître de conférences en allemand à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.